personnes n’ont pas d’assurance maladie en Bulgarie, soit plus de 18,6 % de la population
Bulgarie
Face aux urgences, Médecins du monde mène divers programmes d'aide humanitaire. Découvrez nos actions et missions en Bulgarie ci-dessous.
DES POPULATIONS DÉLAISSÉES
La stigmatisation des personnes vivant à la rue
En Bulgarie, la précarité et le manque d’accès aux soins touchent de nombreuses personnes. Bien qu’il n’existe pas de statistiques officielles sur le nombre de personnes sans domicile fixe, leur situation est bien réelle. Pourtant, dénigré par les habitants de la capitale, ciblé lors de campagnes politiques, l’existence du seul centre d’hébergement pour les personnes vivant à la rue de Sofia est menacé. D’autre part, la possession de papiers d’identité n’est pas un automatisme. En conséquence, certaines personnes n’existent simplement pas aux yeux de l’Etat et n’ont, de fait, pas accès aux services sociaux.
Les communautés roms particulièrement marginalisées
Les communautés Roms sont particulièrement impactées et vivent souvent dans des zones de concentration de la pauvreté. Malheureusement, la méfiance et le manque de dialogue entre les Roms et les institutions se traduisent par une faible participation communautaire à la vie publique et par conséquent l’absence de changements sociaux et économiques durables.
Selon un snapshot réalisé par Médecins du Monde en 2020 dans le quartier de Nadejda à Sliven, où vivent près de 11 000 personnes, 73 % des habitants n’ont pas d’accès aux salles de bain et 66 % n’ont pas de toilettes. D’autre part, plus d’un habitant de Nadeja sur cinq vit régulièrement à l’étranger, ce qui conduit de nombreux enfants à grandir sans soutien parental.
Cet état des lieux alarmant indique qu’une mission humanitaire en Bulgarie doit être déployée afin de venir en aide aux populations en danger.
Logements insalubres, manque d’approvisionnement en eau, absence de gestion des déchets et pollution…
DES HABITATS VECTEURS D’ÉPIDÉMIES
Quand l’insalubrité propage le COVID-19
Cette absence de dialogue et l’isolement qui en résulte ont un impact sur les questions de santé, mais aussi sur les autres facteurs de vulnérabilité liées à la ségrégation : logements insalubres et illégaux, manque d’approvisionnement régulier en eau, absence de gestion des déchets, pollution de l’air et des sols… Une insalubrité qui attire parasites et rongeurs, favorisant ainsi le développement de maladies vectorielles.
Alors que les habitants de Nadejda affrontent déjà de nombreux obstacles pour accéder aux droits et aux services de base, les autorités publiques n’ont rien mis en œuvre pour les aider à affronter la pandémie de COVID-19. Aucun soutien sanitaire ne leur a été accordé (les ambulances refusant de se rendre dans certaines parties du ghetto) pas plus qu’un approvisionnement régulie en eau régulier. À Nadejda, les informations sur le COVID-19 et sur les moyens de prévention ont cruellement manqué.
© Olivier Papegnies
En 2020
Nous avons éveillé les consciences quant à l’urgence humanitaire en Bulgarie :
- En informant près de 17 000 personnes sur le COVID-19 et les gestes barrières via les réseaux sociaux et des personnes-relais dans la communauté,
- En rencontrant près de 800 personnes (dont près de 400 jeunes) à travers des sessions de dialogue et de sensibilisation sur le COVID-19, les bonnes pratiques d’hygiène ou encore la santé mentale et psychosociale,
- En soutenant le développement par les habitants d’un plan d’action pour demander autorités l’établissement d’un accès à l’eau potable régulier à Nadejda
© Olivier Papegnies
En 2019
Grâce à ce projet humanitaire Bulgarie, nous avons :
- Transmis des clés de compréhension aux professionnels locaux,
- Sensibilisé et formé 19 professionnels de santé, travailleurs sociaux et policiers sur les violences liées au genre, les droits des migrants et le référencement des cas,
- Publié un rapport final avec tous les membres du projet WE-ACT en France, en Italie, en Bulgarie, en Belgique et en Croatie pour rendre compte des bonnes pratiques pour combattre et prévenir les violences liées au genre.
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2004Début de l’intervention dans le ghetto de Nadejda
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2009Action centrée sur l’hygiène, la vaccination et la sexualité.
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2013Ouverture du centre d’information et d’orientation (CIO).
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2014La mairie s’engage à financer les consultations médicales de planification familiale pour les femmes
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2016Lancement du programme d’appui aux migrants dans les centres d’accueil et d’inscription.
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2018Démarrage du programme d’appui à la prise en charge des femmes et enfants migrants victimes de violences