Haut-Karabakh : trois organisations internationales demandent un accès humanitaire

Le corridor est bloqué depuis le 12 décembre 2022, une situation qui s’est encore dégradée le 15 juin 2023, suite à la suspension de l’opération du CICR. Le CICR était la dernière organisation internationale à effectuer le transport de personnes vulnérables et de biens humanitaires entre l’Arménie et le Haut-Karabakh. Encore aujourd’hui, aucun bien de première nécessité ou personne n’est autorisée à entrer ou à sortir de la région.

Le blocus, qui dure depuis près de huit mois, a entraîné une grave crise humanitaire, mettant en danger les civils en raison de la pénurie de produits vitaux tels que la nourriture, les médicaments, l’énergie et le carburant. Les perturbations régulières de l’approvisionnement en énergie ont un impact sur le fonctionnement des hôpitaux et des établissements de santé, des écoles et des crèches. En outre, les tensions permanentes, la violence, l’instabilité politique et la détérioration de la sécurité ont accru les sentiments d’incertitude et l’anxiété de la population, exacerbant les problèmes de santé mentale.

L‘accès de l’aide humanitaire au Haut-Karabakh est essentiel pour répondre aux besoins fondamentaux des civils et empêcher la situation de se détériorer davantage. Des centaines de personnes n’ont pas pu rentrer chez elles pour des raisons de sécurité. Le blocus a également des répercussions sur les travaux agricoles et sur d’autres activités nécessaires à la subsistance de la population, ce qui affecte gravement le revenu de milliers de ménages.

Nous appelons au respect de l’ordonnance de la Cour internationale de justice rendue le 22 février 2023, afin de garantir la liberté et la sécurité de circulation le long du corridor de Lachin dans le Haut-Karabakh. Le passage sûr et sans entrave des biens de première nécessité (nourriture, articles d’hygiène, médicaments, carburant) et la libre circulation de la population, y compris les patients qui ont besoin de soins médicaux critiques, doivent être garantis par toutes les parties conformément au droit humanitaire international. Nous appelons la communauté internationale à agir de toute urgence pour éviter que la situation actuelle ne se transforme en une véritable catastrophe humanitaire.