26 & 28 septembre :
Pour que chacun·e puisse décider librement de sa sexualité, sa santé et sa vie.

Journées mondiales du droit à l’avortement à la contraception

Les 26 et 28 septembre marquent les journées mondiales en faveur de l’accès à la contraception et à l’avortement sécurisé. Deux journées de mobilisation toujours essentielles en 2023, à l’heure où les menaces sur le droit à décider de sa sexualité, sa santé et sa vie ne cessent de s’accentuer.

Droits des femmes bafoués, puissance des mouvements anti-choix, reculs du droit à l’avortement y compris dans des contextes où il semblait pourtant garanti, montée de l’extrême-droite… Des menaces qui rappellent l’urgence d’un combat sans faille en faveur d’un accès universel aux droits et santé sexuels et reproductifs, sans distinction ni discrimination.

Des besoins et défis immenses

Cette année encore, on estime à plus de 215 millions le nombre de femmes qui souhaiteraient différer ou éviter une grossesse et n’ont pas d’accès à une contraception sûre et efficace, dans les pays en voie de développement.

Dans les pays où l’accès à la contraception et à l’IVG est autorisé, comme c’est le cas en France pour les femmes, des barrières entravent néanmoins l’accès effectif aux services. Déserts médicaux, difficile lisibilité et modalités d’accès des dispositifs existants, injonctions et inégalités de genre... Autant de difficultés exacerbées pour les personnes précarisées, isolées de la prévention et des soins, que Médecins du Monde rencontre quotidiennement.

En 2022, dans nos centres d’accueil, de soins et d’orientation en France, 9 femmes sur 10 en âge de procréer (15-49 ans) et ne désirant pas être enceintes, n’utilisaient aucune contraception.« 

Les actions de Médecins du Monde pour les droits et santé sexuels et reproductifs

À  travers nos interventions sur le terrain et de plaidoyer, notre mobilisation en faveur du droit des personnes à choisir librement quand avoir un enfant, ou non, ne peut et ne doit pas faiblir. C’est un enjeu de santé individuelle et publique. Un enjeu de respect des droits humains.

Médecins du Monde promeut l’accès à l’information, à l’éducation complète à la sexualité, à la contraception et à l’avortement sans risque, pour toutes les personnes. Ces services, complémentaires, sont essentiels pour garantir le droit à la santé sexuelle et reproductive.

En France, nos équipes se mobilisent en lieux fixes et en “aller-vers” afin de renforcer l’accès à la prévention et aux soins avec et auprès des personnes précarisées. A l’international, MdM développe des projets de prévention et prise en charge des grossesses non désirées et porte un plaidoyer fort pour faire évoluer les politiques et pratiques. Au Burkina-Faso notamment, Médecins du Monde – en coalition avec des partenaires locaux – a contribué à l’adoption d’une loi sur la gratuité des contraceptifs en 2019.

« Garantir un accès à l’éducation complète à la sexualité, à un éventail de contraceptifs modernes, et à des services d’avortement sécurisé et accessible pour tou.te.s sont des interventions essentielles et complémentaires pour lutter efficacement contre les grossesses non désirées. Garantir ces services, c’est pouvoir s’approprier son corps et sa sexualité. C’est être en mesure de choisir plutôt que de subir. »

Médecins du Monde, association de santé militante, interpelle les décideur·euse·s en France et à l’international pour :

• La mise en œuvre de programmes d’éducation complète à la sexualité avec un accès à l’information adapté aux différents publics, intégrant une approche positive de la sexualité, la lutte contre les discriminations et la prise en compte des inégalités de genre,
• La disponibilité et gratuité d’un éventail de moyens contraceptifs, et le développement de méthodes dîtes masculines, pour assurer un choix libre et éclairé des personnes,
• La décriminalisation de l’avortement partout dans le monde, l’abrogations de lois limitant son accès, et la suppression des barrières d’accès (géographiques, financières, administratives, etc.)