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En cours de lecture 413 organisations humanitaires adressent une lettre ouverte pour le respect du droit international humanitaire
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413 organisations humanitaires adressent une lettre ouverte pour le respect du droit international humanitaire

Articles 19.08.2024

© MdM France

  • 413 organisations humanitaires adressent une lettre ouverte pour le respect du droit international humanitaire

À l'occasion de la journée mondiale de l'aide humanitaire, 413 organisations humanitaires adressent une lettre ouverte aux États membres de l'Assemblée générale des Nations unies, au nom des principaux membres du Comité permanent inter organisations (IASC). Nous, organisations du monde entier, demandons la protection des civils y compris de notre personnel.

En cette Journée mondiale de l’aide humanitaire, notre personnel et nos volontaires du monde entier se tiennent en solidarité pour mettre en lumière l’horrible bilan des conflits armés sur nos collègues et sur tous les civils, en particulier les enfants.

Les hostilités brutales auxquelles nous assistons dans de nombreux conflits à travers le monde ont mis en lumière une terrible vérité : nous vivons dans une ère d’impunité. Les attaques qui tuent ou blessent des civils, y compris le personnel humanitaire et de santé, sont d’une fréquence dévastatrice.

Pourtant, malgré une condamnation générale, les violations graves des règles de la guerre restent trop souvent impunies.

Ce statu quo est honteux et ne peut plus durer.

En 2023, des dizaines de milliers de civils ont été tués ou blessés dans des conflits armés. Les décès de travailleurs humanitaires ont doublé par rapport à l’année précédente. Le bilan de 2024 – le nombre de morts, de blessés, de détenus et d’enlèvements – est déjà stupéfiant.

L’écrasante majorité des attaques recensées contre les travailleurs humanitaires sont infligées au personnel local. Les organisations dirigées par des femmes et le personnel humanitaire féminin sont confrontées à des risques spécifiques et souvent accrus.

L’impact sur la sur la santé mentale des civils et des travailleurs humanitaires a atteint des niveaux sans précédent.

Pourtant, les parties au conflit continuent de bafouer les lois destinées à protéger les civils, y compris les travailleurs humanitaires, et les biens de caractère civil.

Cette année, à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, nous appelons tous les États, les parties aux conflits armés et l’ensemble de la communauté internationale à :

  • 1. Mettre fin aux attaques contre les civils et prendre des mesures actives pour les protéger – ainsi que les infrastructures civiles essentielles dont ils dépendent.
  • 2. Protéger tous les travailleurs humanitaires, y compris les acteurs locaux et nationaux, ainsi que leurs locaux et leurs biens, et faciliter leur travail, comme le demande la résolution 2730 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée en mai dernier.
  • 3. Demander des comptes aux auteurs de ces actes. Les auteurs de violations du droit international humanitaire (DIH) ne peuvent rester impunis.

 

Nous ne devrions pas avoir à attendre un rendez-vous annuel tel que la Journée mondiale de l’aide humanitaire pour rappeler à toutes les parties à un conflit armé et à tous les États les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire.

Le respect du droit international humanitaire doit se faire au quotidien, quelle que soit la situation. Il n’est pas négociable et ne fait pas d’exception.

Il est essentiel que toutes les parties à un conflit armé et tous les États respectent leurs obligations et tirent parti de leur influence pour garantir le respect des règles de la guerre et réduire au minimum les souffrances humaines.

Le respect de ces obligations ne se limite pas à de simples déclarations, mais exige des actions immédiates et décisives.

 

Fermer les yeux lorsque les travailleurs humanitaires sont pris pour cibles ne fait qu’enhardir ceux qui cherchent à entraver leur travail. Cela ne fait qu’accroître l’insécurité alimentaire, la malnutrition infantile les déplacements forcés, la propagation des maladies infectieuses et autres menaces. Les effets immédiats de ces menaces ne se limitent pas aux zones de conflit, mais s’étendent souvent bien au-delà.

Nous continuerons à intervenir dans les crises humanitaires à travers le monde, mais la situation exige que nous adoptions une posture unie pour demander la protection de notre personnel, de nos volontaires et des civils que nous servons.

Signée par 413 organisations internationales