Médecins du Monde face à l’évacuation Forceval : que fait le ministère de la Santé ?
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Le 23 septembre dernier, Médecins du Monde dénonçait une crise humanitaire orchestrée par les pouvoirs publics dans le Nord-Est parisien sur le square de Forceval, la plus grande scène ouverte de consommation de drogues d’Europe. L’Etat répond ce matin par une nouvelle évacuation. Or les conditions pour une réelle disparition des scènes ouvertes sont loin d’être réunies.
Que fait le MINISTèRE DE LA SANTé ?
« Sans action médico-sociale véritable, l’action policière de ce matin se résumera à une simple opération de dispersion. D’autres scènes de consommation de drogues se reformeront, comme c’est le cas depuis 30 ans. » alerte Marie Debrus, référente technique et plaidoyer sur la réduction des risques liés aux usages de drogues à Médecins du Monde.
Médecins du Monde continue d’interpeller l’Etat à ce sujet. « Que pense le ministre de la Santé, M. François Braun, de ces questions de santé publique, de la santé de ces personnes ? » s’interroge Marie Debrus. Plus précisément, « où sont les dispositifs supplémentaires qui auraient dû être mis en place depuis un an après le vote du projet de financement de la sécurité sociale qui prolongeait l’expérimentation des Haltes Soins Addiction (HSA)s ? ».
Pour la mise en place de mesures efficaces
La prise en charge sanitaire et médico-sociale complète ne doit pas se résumer à un éparpillement des personnes dans des places d’hébergement d’urgence. Médecins du Monde demande donc la mise en place conjointe de plusieurs mesures :
- La création d’au moins quatre haltes soins addictions supplémentaires à taille humaine dans un délai de trois ans ;
- La multiplication de petites unités de lieux de repos ;
- Une meilleure prise en compte des comorbidités psychiatriques ;
- La création de lieux d’accueil transitoires pour faciliter les parcours de soins en limitant les délais d’attente, y compris en centres résidentiels, pour les consommateurs en demande de sevrage ;
- Le renforcement de l’insertion professionnelle car la précarité socio-économique est un facteur important dans la consommation ;
- La concertation de tous les acteurs et des dispositifs.
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