JE DECOUVRE LA CAMPAGNE
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Rapport du CNDH Romeurope : le collectif demande une loi pour résorber dignement les bidonvilles
Le Collectif national droits de l’homme Romeurope, regroupe 50 associations et collectifs locaux qui ont pour objet commun le soutien et la défense des droits des habitant·es de squats et bidonvilles. Médecins du Monde est une des associations fondatrices du collectif
En 2022, plus de 25 000 personnes vivent dans des bidonvilles sur le territoire métropolitain. Comment encore s’en accommoder ? En dépit d’engagements forts pris au début du mandat présidentiel précédent, et de l’affichage d’une approche stratégique encourageante l’instruction du 25 janvier 2018, le constat est sans appel : les objectifs ne sont pas atteints. Les quelques avancées constatées sur certains territoires sont presque invisibles au regard des échecs et du laisser-faire. La raison principale : un manque de volonté politique, repérable à tous les échelons des autorités publiques.
C’est pourquoi il faut désormais passer à la vitesse supérieure, au risque d’avaliser une impuissance coupable à traiter dignement et en profondeur le problème de la grande précarité et de l’habitat indigne dans la 7è puissance économique mondiale : il faut, dès 2023, une loi qui impose la résorption digne et durable des squats et bidonvilles.
Les élections présidentielles et législatives de 2022 représentent un enjeu majeur pour les milliers de personnes en situation de grande précarité – habitant·es de bidonvilles et squats – que les associations et collectifs membres du CNDH Romeurope, accompagnent au quotidien. Pour que la résorption de ces lieux de vie s’ancre dans des politiques publiques plus larges, nous avons besoin d’une loi contraignante et ambitieuse. Dès lors, deux cibles politiques s’imposent : les pouvoirs exécutif et législatif.
Ce nouveau rapport du Collectif national droits de l’homme Romeurope s’adresse aux pouvoirs exécutif et législatif, mais aussi à tout un chacun : la lutte contre l’habitat précaire et indigne est l’affaire de tous et toutes.
Il contient :
- Des propositions pour que la France se dote d’une politique de résorption contraignante et digne vis-à-vis des habitant·es de lieux de vie informels
- Des constats sur la réalité vécue par les personnes vivant en bidonville et squat en France
- Une présentation dédiée à la lutte contre l’antitsiganisme
- Des reportages de terrain faisant un focus sur plusieurs thématiques : médiation scolaire et en santé, inadéquation de l’hébergement d’urgence, insertion par le logement et l’activité économique, schémas locaux de résorption…
Bien sûr, le sujet de la résorption des squats et bidonvilles est complexe et une loi ne pourra pas tout régler. C’est pourquoi une démarche d’inclusion efficace des habitant·es de ces lieux de vie implique une coordination des différents acteurs publics et privés – dans le respect des compétences de chacun·e. La mobilisation des élu·es de la République est à cet égard essentielle, notamment pour s’assurer que les politiques publiques s’appliquent de manière uniforme sur tous les territoires. C’est le réseau entier du CNDH Romeurope qui portera dans les prochains mois les préconisations contenues dans ce rapport, avec un seul mot d’ordre : que toutes les personnes vivant à la rue, en squat ou en bidonville en France puissent avoir accès à un logement digne.