À Dunkerque, la police entrave l'accès aux soins des exilés
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Hier, comme chaque semaine, notre équipe était à Mardyck, près de Dunkerque.
Une vingtaine de patients en attente de voir la médecin, une petite dizaine de femmes et d’enfants en train de profiter d’un moment de répits : dessins, couture, cerf-volant, ou simplement d’un thé. Où ? sur une zone industrielle où même un accès satisfaisant à l’eau potable est refusé aux quelques centaines de personnes qui survivent là, parfois sans rien de plus que les affaires qu’elles ont sur elles.
Mais priver les personnes de dignité ne suffit apparemment pas.
Hier, comme chaque semaine, des CRS nous ont donné l’ordre de cesser nos activités et nous ont menacé de verbaliser nos véhicules pour stationnement gênant, là où pourtant nous ne gênons personne. Face à l’impossibilité de nous installer « ailleurs » comme intimé, l’État s’étant assuré de grillager la zone, poser des rochers et retourner la terre et puisque nos consultations avaient déjà débuté, 4 véhicules – dont notre véhicule sanitaire – ont eu une contravention. 135€ chacun.
Empêcher l’accès aux soins de première nécessité est révoltant. Exercer des pressions et intimidations sur une association – soignante qui plus est – est indigne. La solidarité ne doit pas être entravée et personne ne doit être privé de soins !